T'étais où?

21H30. Le chat roux est formel, partir un week end sans lui est de l'ordre de l'abandon indigne. Après avoir reniflé avec dédain les odeurs étrangères qui traînent sur mon sac de voyage, méprisé mon appel, il décampe sous un meuble, afin de me montrer que, désormais, je n'existe plus!

22H00. Incapable de bouder longtemps, il a fini par m'accompagner dans ma chambre, se poser au bout du lit en me regardant de son oeil plissé défaire le bagage...

22H15. Il est vautré sur mes genoux, la tête sur le bras droit, faisant barrière avec l'écran. Il réclame l'exclusivité après ces 36 heures sans câlin!

Il me faut donc soulever 6 kilos de fourrure, de moustache et de reproches à chaque fois que je tape une lettre, puisque j'ai les pattes arrières qui entravent mon bras gauche. 

Enfin, il s'abandonne complétement sur mes bras en ronronnant avec bonheur... -il faut vraiment que ce chat fasse un régime!

22H45. Regrettant soudain cet aveu d'affection et souhaitant signifier que le pardon n'est pas une chose si facilement acquise, il se lève, et s'en va.

Il ne reviendra que plus tard sans doute, la nuit, lorsque je serai endormie afin de se coller contre moi, réconforté par les habitudes retrouvées.

Je le souçonne de susceptibilité féline -inspirée par les autres "mâles" de mon entourage...